Tout finit par faire sens – chapitre 4

Reculer pour mieux sauter

Je réussis à inscrire S. au collège (in extremis, comme si j’avais un peu procrastiné sur le dossier…), ça s’avère plus compliqué pour C., qui a exprimé le souhait de changer d’école :

  • Bon, alors, tu veux retourner dans ton ancienne école, retrouver tes copines, tout ça.. ?
  • Non, je veux changer d’école.
  • Tu sais, dans les autres écoles, ce n’est pas forcément très différent, certaines choses changent, d’autres sont un peu pareilles, quand même…
  • Oui, mais tu comprends, mon école, j’y suis depuis la maternelle, je connais par cœur ! J’aimerais voir comment c’est dans une autre école… Et puis j’aimerais me faire d’autres copines.

On tente l’inscription dans l’école privée de notre ville. Il y a la dimension catholique, mais rien n’est imposé, et il y a un projet d’établissement, avec de jolis mots tels que « bienveillance », « écoute », et « respect », auquel adhère l’équipe enseignante, et auquel participent les parents.

Malheureusement, il n’y a que peu de places, et C. ne fait pas partie des heureux.euses élu.es. Elle insiste pour que je fasse une demande de dérogation pour intégrer une autre école publique que celle à laquelle elle est rattachée, et qui est même légèrement plus près de chez nous.

Je vous passe les détails de mes nombreux échanges avec l’inertie des services scolaires de la mairie, le retour est lui aussi négatif. Il ne me reste plus qu’à contacter le nouveau directeur de l’ancienne école, en espérant qu’il soit un peu plus impliqué que le précédent.

Dans mon mail, je lui explique la situation. Nous venons de faire 8 mois d’instruction en famille, et pour des raisons d’organisation personnelle, C. réintègre le cursus académique. Je lui demande s’il serait envisageable qu’elle ne soit pas dans la même classe que l’autre élève avec qui il y a eu des tensions, et éventuellement, s’il y avait un double niveau CE2-CM1, il me semblerait intéressant pour C. de faire partie de cet effectif.

Il me répond, très gentiment (et début août, ce qui n’était pas gagné !), que le bien-être de l’enfant est essentiel pour apprendre sereinement, qu’il a bien noté ma requête quant à l’autre élève, mais qu’il n’est pas sûr d’avoir la latitude pour répondre positivement à ma seconde demande. Me voilà rassurée, quand même.

 

La rentrée arrive. C. retrouve ses marques, sa première journée se passe bien, elle est finalement dans la classe de CE2-CM1, avec la plupart de ses copains.ines.

S. découvre le collège, il ne connaît pas grand monde dans sa classe mais ça n’a pas l’air de trop l’inquiéter, il supporte le masque, qui est entre temps devenu obligatoire et normal partout en extérieur, à partir de 11 ans… Comme si respirer n’était pas vital.

Le mercredi matin, contrairement à sa sœur, S. n’a pas cours. J’en profite pour lui dire que la page facebook de son collège attend que quelqu’un la fasse vivre depuis 2017 (date du dernier post), et qu’il pourrait peut-être se renseigner, voir si c’est possible de s’en occuper. Lui qui veut être youtuber (oui, j’ai entre temps appris à ne pas être de fait en résistance lorsque les désirs de mes enfants ne correspondent pas à l’image que j’ai pu projetée plus ou moins consciemment sur ce qu’ils devraient ou ne devraient pas aimer/faire/vouloir) et partager des vidéos à sa communauté (qui n’existe pas encore), ça pourrait être un bon entrainement….

Croyez-le ou non, dès le lendemain en rentrant, il m’explique :

  • Ben tu sais, j’ai demandé à ma prof de français (sa prof principale), et tu sais ce qu’elle m’a dit ?
  • Heu, non…
  • Elle m’a dit de voir avec le prof de techno.
  • Ah, ok, c’est bien, tu sais ce qui te reste à faire !

Ca a l’air de rien, comme ça, mais le fait qu’il s’approprie aussi vite le sujet que je lui avais suggéré, qu’il s’adresse spontanément à une adulte qu’il n’a rencontré qu’une fois et qui représente en plus une certaine forme d’autorité, me montre à quel point il a repris confiance en lui, ces derniers mois. Quelle que soit l’issue de sa démarche, je suis tellement fière qu’il l’ait faite !

Le vendredi, il rentre de cours.

  • J’ai rencontré mon prof de techno aujourd’hui
  • Ah ! Et ?
  • Je lui ai demandé, devine ce qu’il m’a répondu…
  • …. Je ne sais pas… ?
  • D’aller voir à la vie scolaire……
  • Ok…. Bon, ben tu sais ce qui te reste à faire………
  • Pfff, ben, la vie scolaire…………

Bon, la vie scolaire n’a visiblement de sympathique que le nom, et ce deuxième rebond aura raison de l’enthousiasme de mon fiston. On comprend mieux pourquoi il n’y a pas de repreneur de la page !

 

La réunion de rentrée au collège me laisse un goût un peu ameracide. La prof principale nous explique les fonctionnements du collège. Que si notre enfant ne se comporte pas bien, ce sera indiqué sur Pronote, notre nouvelle bible. Je hasarde un « et s’il se comporte bien, on sera au courant aussi.. ? » un peu embarrassant, et sur lequel elle botte diplomatiquement en touche avec un « oui, alors, effectivement, on en a parlé, mais ce n’est pas encore en place…. »

Elle nous explique à quel point il est important d’accompagner, voire de porter, nos enfants en ce début d’année, pour qu’iels prennent bien les bons réflexes et les bonnes habitudes de travail, qui les aideront à écoper leurs kilos de devoirs de façon autonome dans un deuxième temps (enfin, on l’espère).

La prof de maths nous le rappellera plus souvent qu’à son tour, via des notifications pronote, quand par exemple nous avons oublié de remplir le tableau de suivi des tables de multiplication, alors même que nous interrogeons S. assez régulièrement, et qu’il s’en sort plutôt bien. Quand je vois le mot, je lui demande si sa prof l’a interrogé.

  • Non, me dit-il, elle a juste vu que vous n’aviez pas signé le tableau.

Ah, donc le tableau n’est pas juste un support ? Non. Visiblement, les parents ont l’OBLIGATION de le remplir, sous peine de recevoir un petit mot de remontrance, indiquant que « le travail n’a pas été fait ». Le travail de qui, de quoi, comment, où ? Le travail de nous, parents, parce que nous n’avons pas indiqué par écrit combien de temps notre enfant met et combien d’erreurs iel fait sur telles tables de multiplication et à telle date ??? L’important n’est-il pas qu’iel soit en voie d’intégrer lesdites tables ??

 

Les jours passent, je suis impressionnée par leur maturité par rapport à l’école. Iels raccrochent les wagons sans peine, malgré leurs 8 mois de unschooling pas total mais presque.

Mon cœur d’utopiste saigne un peu de les avoir remis à l’école, mais l’un dans l’autre, iels ont l’air de bien le vivre, et c’est finalement le plus important. Iels se lèvent spontanément entre 7h et 7h30, se préparent sans trop traîner, et décollent sans se faire prier, bon indicateur d’un état d’esprit positif. Et le soir, j’ouvre le bureau des réclamations si besoin, et on débriefe ce qui doit l’être. Je me demande juste un peu si ça va durer dans la longueur…

  1. confirme sa capacité nouvelle à identifier ses émotions. Chaque jour lorsqu’elle rentre (et oui, quand même), elle a quelque chose de négatif sur sa journée à me partager. Et elle est capable de nommer avec une exactitude impressionnante l’émotion qui la parasite : jalousie, colère, tristesse, déception…. Ce qui nous aide à comprendre, à accompagner, à apaiser. Et force m’est d’admettre que je ne connais pas beaucoup d’adultes capables d’avoir autant de recul sur ce qu’iels vivent !

Elle recommence à se mettre une pression d’enfer, scolairement parlant. Une semaine après la rentrée, elle revient à la maison, catastrophée…. Elle n’a eu que 7/9 à sa première dictée !

J’essaie de temporiser, en lui expliquant que je trouve ça déjà très bien, pour une première dictée, et que finalement, il y a quand même 7 bonnes réponses, et une très jolie écriture sans ratures !

S., lui, a pris l’habitude de noter tout ce qui lui paraissait incohérent, bizarre, injuste, à-nous-signaler.

Sa prof de français qui leur donne pour consigne de recopier un énoncé au tableau sans relever la tête à chaque lettre, mais en essayant de mémoriser un bout de phrase. Pendant qu’iels sont concentré.es, elle en profite pour boire son café en douce sous son bureau, alors que les élèves n’ont même pas le droit de boire de l’eau pendant le cours (ben oui, si tout le monde commence à enlever son masque quand iel veut pour respirer un peu et s’hydrater, on s’en sort pas… !).

Sa prof de maths, qui ne supporte pas bien qu’un élève puisse l’écouter tout en rêvassant par la fenêtre, et qui n’a de cesse de ramener tout imprudent dans le droit chemin à grand coup de recopiage de leçon pour le lendemain. S. n’y échappe pas, alors même qu’il aime a priori cette matière et que ses résultats sont au-dessus de la moyenne de la classe.

Sans parler de sa prof de physique-chimie, qu’il voit 1h par semaine, et qui prend le temps, en début de cours, de demander à tout le monde de sortir son classeur et son carnet de correspondance. A celleux qui ont oublié de sortir le carnet, elle demande où il est -bien souvent simplement encore dans le cartable. Quand l’élève le sort finalement, elle le prend pour le poser sur sa paillasse, avec ses frères d’infortune. Et pendant le cours, si l’élève ne se tient pas bien, son cahier avance par palier sur la paillasse, jusqu’à l’heure de colle. S. ajoute en rigolant que c’est comme dans un jeu vidéo, il y a des levels.

Effectivement, mieux vaut en rire.

 

Une fois la rentrée passée et les marques visiblement prises, j’envisage de me prendre ma semaine toute seule (d’habitude à la fin de l’été). Plusieurs clochettes m’ont attirée vers les Pyrénées Orientales, où vit justement une amie de longue date. Je m’y rends et reviens transformée. J’ai passé une semaine vibrante et magnifique, sous la signe de la sérendipité, délicieusement surprenante et simple. Mais c’est un autre sujet. En bref, je le sens comme je ne l’ai jamais entendu auparavant, ça résonne, fort, à l’intérieur, j’ai quelque chose à vivre là-bas.

C’est lorsque je suis là-bas que j’entends à la radio l’improbable nouvelle…. Déjà que l’âge de l’instruction obligatoire avait été ramené de 6 à 3 ans en 2019 (c’était bien passé inaperçu, l’air de rien, mais du coup depuis, sur les réseaux sociaux non-sco, on voit passer des posts de parents de gamins de 3 ans qui se mettent une pression d’enfer par rapport au Programme et ce qui est demandé par le contrôle académique), Monsieur Macron décide de rendre l’ECOLE OBLIGATOIRE DES 3 ANS à la rentrée 2021 !!!

Et là, c’est le pompon ! Soi-disant pour lutter contre le séparatisme et l’islamisation ????? MAIS DE QUOI ON PARLE ???? Ca me met hors de moi. Je bouillonne littéralement. Utiliser cet argument pour être bien sûr que la grande majorité se rallie à leur cause, sans se poser de questions sur le fait qu’il s’agit d’un droit fondamental, et que nous l’enlever est totalement anticonstitutionnel. La plupart des gens est persuadée que l’école est obligatoire, ne l’oublions pas.

Et la prochaine étape, c’est quoi ? Passons aux couveuses directement, comme dans le Meilleur des Mondes, plus besoin de « parents » potentiellement réfractaires, les progénitures sont prises en charge dès leur naissance, hip hop, emballé c’est pesé.

Sur quels chiffres se base ce projet de loi, réellement ? A quel moment est-il prouvé que les enfants bénéficiant de l’instruction en famille basculent plus dans la radicalisation que ceux qui ont un cursus académique ? Et pourquoi, alors même qu’il serait plus que légitime dans cette période troublée d’avoir le choix de mettre son enfant à l’école ou pas, ce qui par ailleurs pourrait alléger les effectifs et potentiellement réduire le nombre de contacts, pourquoi décider de nous enlever ce droit ?

Entre temps, on est passé.es au couvre-feu à 21h, déjà habitué.es que nous sommes de nous munir d’une attestation pour justifier nos déplacements et au port du masque en dehors de chez soi, même quand il n’y a personne autour…

 

Les vacances de la Toussaint arrivent doucement, nous prévoyons d’aller retrouver les cousins de Paris dans notre maison familiale.

Une perspective très réjouissante pour les enfants, un peu plus complexe à organiser côté adultes en période de pandémie… Nous ne sommes pas tous d’accord sur la situation, nous n’avons pas tous les mêmes peurs, ni les mêmes croyances… Mais, bon an mal an, ça s’organise et ça se passe plutôt bien.

Jusqu’à cette allocution présidentielle improbable, annonçant le Reconfinement, avec port de masque à partir de 6 ans. En gros, on nous dit : Alors, tout ce qui fait plaisir, on arrête, on fait plus que ce qui nous fait chier, avec un masque !

J’entends hurler en moi :  « STOP ! Ca suffit, on marche vraiment sur la tête !!! On repasse à l’IEF !!! ». Dans la folie ambiante, je n’ai plus qu’une envie, suivre ma petite folie personnelle, qui ne fait de mal à personne… et j’écoute cette petite voix. J’en parle à mon chéri, qui se crispe, il a peur de me revoir dégringoler du moral, peur de me ramasser une fois de plus à la petite cuillère. Légitime, ça fait 15 ans qu’on est ensemble, il a vu passer quelques bonnes dépressurisations psychiques.

J’entends sa peur. J’essaie de le rassurer en l’invitant à prendre la boucle dans l’autre sens… Plutôt que de se dire, « attention, quand il y a un haut, ça se finit par un bas », si on essayait simplement de le formuler à l’inverse : « Une période de douleur et de repli sur soi peut laisser émerger quelque chose de plus grand, de plus fort, et d’extrêmement positif ».

Toute chose demande un temps de maturation. Plus ou moins accessible, plus ou moins difficile à sortir, mais accepter ces périodes de gestation parfois douloureuses permettent bien souvent d’accéder aux paliers d’après.

 

Toujours est-il qu’en rentrant de Bourgogne, au détour d’une discussion dans la voiture, je donne le choix aux enfants. On peut reprendre l’instruction en famille, s’iels le souhaitent.

S. répond qu’il ne sait pas trop. C. est plus que partante. Je leur dis qu’iels peuvent aussi prendre quelques jours de réflexion, essayer de faire la rentrée, et qu’on pouvait en reparler le week-end d’après.

Le lundi matin, S., qui avait vomi dans la nuit de samedi à dimanche, se lève avec la boule au ventre, et me dit que non, en fait, il ne veut plus y aller.

J’explique à C. que je trouverais intéressant qu’elle aille quand même à l’école, de petites évaluations sont prévues cette semaine, c’est l’occasion de valider ce qu’elle a appris depuis le début de l’année. Je lui propose de ne pas aller aux TAP (les activités dispensées par des intervenant.es (parfois) externes, au bon vouloir de chaque mairie) le mardi après-midi. Elle se laisse convaincre.

En sortant le mardi, à 15h, C. m’annonce fièrement :

  • Ca y est, aujourd’hui, je suis passée « élève modèle » ! Du coup, voilà, c’est bon, je veux plus y retourner.

 

Je préviens les chefs d’établissements. Les deux, primaire et collège, émettent des réserves quant au fait que j’ai le droit de faire. La magie de l’information. Ils croient que la loi est déjà passée.

Le directeur de l’école primaire a l’air sincèrement concerné par le bien-être de l’enfant, mais me précise qu’il doit vérifier que j’ai bien le droit, parce qu’avec la nouvelle loi…. « Qui n’est pas passée, complétai-je, c’est un projet de loi, et il y a une forte mobilisation des associations représentant l’instruction en famille pour défendre et conserver ce droit au choix. »
Il me dit qu’il se renseignera de son côté et m’invite à faire de même.

Le principal du collège est un procédurier, et il est convaincu que je n’ai pas le droit de faire comme ça.

  • Tant que vous n’avez pas reçu l’aval de l’académie, il faut qu’il vienne en cours, sinon, il sera marqué comme absent et je ferai remonter l’information au service compétent.

Je vais voir mon médecin traitant, à qui j’explique la situation. Il me fait un certificat médical jusqu’au 18 décembre. De quoi clouer des becs.

Tout ça retombe très vite, car je reçois l’attestation en un temps record : déclaration postée le jeudi, attestation reçue le lundi ou le mardi suivant !

Officially back !

Ce qui n’empêchera pas la CPE de me relancer à propos de billets roses que S. est censé présenter pour justifier de son absence.

Ca commence le 9 novembre :

Votre enfant élève de la classe de 6 A a été absent :

le 09/11/2020 de 08h00 à 10h00.

Vous nous avez certainement prévenus par téléphone, mais à ce jour, je n’ai pas enregistré de billet d’excuse, je vous prie donc de bien vouloir justifier par écrit cette (ou ces) absence(s) en remplissant le billet rose du carnet.

Veuillez agréer l’assurance de ma considération distinguée.

Je lui réponds que j’ai envoyé le certificat médical le 6 novembre, à Mme la Proviseur Adjointe. Je lui remets en pièce jointe.

Pas de retour jusqu’au 19 novembre, où je reçois ce message :

Bonjour,

Votre enfant n’a pas présenté son carnet avec le billet rose pour justifier par écrit son absence.

Ceci doit être fait au premier jour du retour de l’élève après une absence.

Merci d’y remédier et de le lui rappeler.

Je lui refais gentiment l’historique des précédents échanges… Oui, je l’ai déjà prévenue, nominativement par mail, que je déscolarisais mon fils, et que j’avais fait passer le certificat médical puis, entre temps, l’attestation de l’académie aux proviseur et adjointe. Je lui indique que je suis venue au collège régulariser la situation le 13 novembre (le chèque pour la cantine, le certificat de radiation, récupération du dossier scolaire, tout est en ordre …), et qu’il n’est pas prévu que S. revienne car nous pratiquons l’instruction en famille. J’ajoute que, par conséquent, je ne vois pas bien pourquoi elle aurait en plus besoin d’un billet rose.

Aucune réponse.

Le 11 décembre, je reçois…

Votre enfant élève de la classe de 6 A a été absent :

du 02/11/2020 à 08h00 au 18/12/2020 à 18h00. (le 11/12, il a été absent jusqu’au 18/12, donc…)

Vous nous avez certainement prévenus par téléphone, mais à ce jour, je n’ai pas enregistré de billet d’excuse, je vous prie donc de bien vouloir justifier par écrit cette (ou ces) absence(s) en remplissant le billet rose du carnet.

Veuillez agréer l’assurance de ma considération distinguée.

Alors… j’aimerais être tellement musclée des cheveux que je pourrais marcher sur la tête. Franchement, ça aiderait peut-être, parce qu’alors, là, franchement… non ? C’est moi qui suis hystérique ?

Donc, on en est là ? Tant qu’elle n’aura pas son fichu billet rose, elle m’enverra des mails de rappel aussi froids qu’impersonnels, qui ne prennent absolument PAS en compte les réponses que j’ai pu formuler, alors même que j’ai pris le temps de le faire plusieurs fois et de différentes façons ?!?

Surtout que c’était franchement épique, ce passage au collège. Mais, bon, pareil, ceux que ça intéresse, je leur raconterai, je ne m’étendrai pas là-dessus ici.

Je ne suis pas là pour faire le procès de ces personnes sincèrement prises dans leurs propres filets de contradictions, tellement engluées dans un système qui les broient, qu’iels ne sont même plus capables de sortir un tant soit peu de ce cadre qu’iels ont fait leur. Chacun fait ce qu’iel peut, il paraît.

Revenons à nos zèbres.